Etude – Assurance & Post-croissance : comment protéger à l’aune des limites planétaires ?
Tous les risques ne sont pas assurables. Certains peuvent cesser de l’être, notamment en fonction d’évolutions sociétales et environnementales. La couverture des risques naturels est d’ores et déjà fragilisée par les dérèglements climatiques. Comment l’assureur pourra-t-il alors participer au maintien des conditions de l’assurabilité tout en accompagnant la réduction des impacts environnementaux, source de risques futurs ? La post-croissance offre un cadre pour réaffirmer le rôle de protection, et réconcilier la couverture des risques présents avec la prévention des risques futurs.
Les enjeux sont à la hauteur des défis : préserver les conditions d’assurabilité et contribuer au développement d’activités plus soutenables à l’aune des dérèglements environnementaux.
SeaBird Impact et Prophil présentent une étude inédite : « Assurance et Post-croissance : comment protéger à l’aune des limites planétaires ? », portée par la chaire de recherche MAPMONDES, mesurer autrement pour un monde durable et soutenable. Cette étude a été menée en partenariat avec Matmut, Maif, Groupama, Tikehau Capital et Axa Climate.
En s’appuyant sur une revue de littérature, les initiatives et les réflexions d’acteurs de l’assurance et de chercheurs, l’étude « Assurance et Post-croissance : comment protéger à l’aune des limites planétaires ? » entend ainsi revisiter le rôle des assureurs dans le contexte d’une économie sous contraintes sociales et environnementales fortes.
SeaBird Impact et Prophil ont voulu placer l’ensemble des réflexions à l’aune des neuf limites planétaires et des planchers sociaux (alimentation, santé, logement, eau, énergie, etc.) popularisés par la théorie du Donut de Kate Raworth. Celle-ci a pour objectif d’allier les enjeux de justice sociale aux enjeux environnementaux, pour orienter l’économie en faveur d’un développement durable et juste. Sur la base de ce référentiel, l’étude qualifie le rôle des assureurs autour de trois grands axes :
- L’adaptation des activités humaines et des modèles assurantiels
- L’atténuation des impacts sur l’environnement et des risques associés
- La restauration des écosystèmes.
Comment et à quelle vitesse les assureurs peuvent-ils intégrer les enjeux de long terme dans leurs modèles d’affaires ? L’étude recense une série d’initiatives avec pour ambition de soutenir l’action des assureurs pour accompagner cette phase de transition. Développées à grande échelle, ces initiatives conduiraient à une évolution notable du rôle des assureurs.
I/ Adapter les activités humaines : réduire leur vulnérabilité et leur exposition
- Garantir la mutualisation
- Encourager l’adaptation des particuliers
- Sécuriser l’adaptation des récoltes
- Accompagner l’adaptation des entreprises
- Renforcer l’accessibilité de l’assurance
II/ Atténuer les dérèglements environnementaux : agir sur l’aléa
- Orienter la gouvernance
- Soutenir les activités dans la réduction de leurs impacts
- Promouvoir les techniques de la transition
- Assurer les pratiques plutôt que les biens
III/ Restaurer les écosystèmes
- Compter autrement pour contribuer à la restauration des écosystèmes
- Généraliser les approches de santé commune
- Placer l’assurance au service de la restauration des écosystèmes